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  • Mélanie

Billet d'humeur | 14.04

Dernière mise à jour : 15 sept. 2020

Vous comprendrez bien pourquoi cette période plus que troublée m'a donné envie de publier pour la première fois un billet d'humeur.

Nous avons appris hier soir que le confinement allait être prolongé pour (au moins) 1 mois.

Ma première réaction a été un grand OUF de soulagement ! 😪

Je reconnais le courage et la volonté de toutes ces personnes qui continuent de travailler malgré le confinement, pour prendre soin de nous, nous nourrir ou tout simplement parce qu'elles n'ont pas le choix.

Je reconnais l'extraordinaire travail de l'éducation nationale que personnellement je n'aurais pas cru suffisamment agile. Tous en école à la maison en deux jours, allez hop !

Et ça marche ! Avec des difficultés pour certains et de la frustration pour d'autres mais c'est un fait nous sommes tous en ief (Instruction en Famille)

Je ne peux qu'imaginer la souffrance des personnes confinées dans des familles qui ne répondent pas à leur besoin en sécurité affective, psychologique ou même physique. Si ce confinement c'était passé il y a une quinzaine d'année je peux vous assurer que je ne l'aurai pas vécu de la même façon…

Je n'oublie pas que la situation est grave, que ce virus n'est pas anodin et qu'il tue des personnes.

En ayant conscience de tout cela, ma première réaction a été du soulagement.

Du soulagement car j'ai sincèrement eu peur au début du discours de M. Macron, que nous soyons tous renvoyés à l'extérieur comme si la maladie avait disparu.

Du soulagement, car nous avons encore du temps devant nous.

Du temps pour réfléchir à l'après, du temps pour nous découvrir les uns les autres comme jamais, du temps pour apprendre et désapprendre, du temps pour regarder pousser et grandir nos semis comme nos enfants, du temps pour rêver, imaginer.

Ce confinement est pour nous, comme pour beaucoup, une sérieuse remise en question de notre mode de vie.

Nous avons toujours souhaité et prôné un mode de vie plus lent, plus tranquille, plus en lien avec nos besoins. Mon mantra est celui des Zoufris Maracas - "J'aime pas travailler" - Prison doré

"Travaillez plus, gagnez plus

Vous aurez moins de temps

Le temps c'est de l'argent

Vous aurez moins d'argent"

Non pas que je n'aime pas concrètement travailler car c'est faux, par contre je ne veux pas que mon travail dicte ma façon de vivre.

Hors depuis quelques mois nous étions happés dans un quotidien que nous avions construit sans y prendre garde.

Thibaut est de plus en plus sollicité pour son travail, ce qui est une très bonne chose car son activité lui plait, il l'a choisi, il l'a créé mais l'organisation et le rythme ne sont pas bon. Il lui arrivait parfois de ne pas rentrer à la maison plusieurs jours de suite, il passait moins de temps avec moi et avec les filles, lui qui avait pris un congé parental !

J'ai repris un travail depuis quelques mois, certes à mi-temps, une activité qui correspond à mon domaine de compétences, la gestion, mais qui ne m'épanouie plus du tout.

Les filles vont à l'école, à la cantine, à la garderie, parfois le matin et le soir, au centre pour les vacances scolaires… Tout ça engendrant des frais supplémentaires me faisant presque envisager qu'il faudrait que je travaille encore plus pour gagner plus pour couvrir tous ces nouveaux besoins … Tout cela en étant frustrée et agacée de ne pas voir mes filles et de ne pas avoir du temps pour ce que j'aime faire…

Vous voyez où je veux en venir.

Nous avons essayé de vivre autrement que ce que à quoi nous aspirons.



Ce confinement nous donne l'opportunité de nous recentrer sur nos valeurs, nos envies et nos besoins.

Sans tout remettre en question, je me dis que nous pouvons sûrement faire autrement, que d'autres voies n'ont pas encore été explorées.

Notre cocon familial et notre qualité de vie nous permet de vivre un confinement plus que serein. Toutes les personnes que je veux protéger et avoir près de moi sont sous mon toit.

Mes amis sont en sécurité et en bonne santé. Dans ces conditions optimales et sans se mettre de pression, je peux me laisser aller à réfléchir, à regarder derrière moi et devant moi sans oublier que le moment que nous vivons est exceptionnel.

Alors oui un grand ouf de soulagement d'avoir encore 4 semaines, parce qu'il y a du pain sur la planche, que le virus n'est pas vaincu et qu'il faudra du temps pour que tout le monde s'en remette.

Petite parenthèse de dernière minute :

Aujourd'hui j'ai découvert un mot nouveau , la sérendipité. Vous imaginez bien que friande de ce style de mot presque magique, je l'ai tout de suite adoré.

"La sérendipité est alors la faculté de découvrir par hasard, mais grâce à une bonne disposition d’esprit, des choses qu’on ne cherchait pas nécessairement."

Profitons de cette situation inattendue pour faire des découvertes improbables, produire quelque chose de nouveau, que ce soit à titre individuel ou collectif, pour que tout ne redevienne pas comme avant.






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